Qu’est-ce que la coloscopie ?
C’est une exploration visuelle qui identifie les anomalies du côlon (gros intestin). Elle permet de déterminer la cause des symptômes et dépister des lésions pré-cancéreuses ou cancéreuses. Souvent sous anesthésie générale. Le gastroentérologue spécialisé en endoscopie digestive introduit la coloscope par l’anus pour explorer le côlon et les derniers centimètres de l’intestin grêle.
L’endoscope ou “coloscope” est un tube fin à son extrémité une mini caméra.
Lors de l’exploration des gestes sont possibles tel des biopsies ou le retrait de polypes. La coloscopie est donc diagnostique et thérapeutique.
Quand doit-on faire une coloscopie ?
Les indications les plus courantes sont :
- Les troubles du transit (diarrhée, constipation),
- Les douleurs abdominales inexpliquées, surtout si elles sont récentes,
- Les saignements intestinaux,
- Et le dépistage du cancer colorectal.
L’anesthésie est-elle obligatoire ?
L’anesthésie est souvent proposée pour avoir un examen de qualité et un confort maximal.
Combien de temps dure l’examen ?
La durée de l’exploration varie selon la facilité de progression du coloscope, du temps nécessaire à la réalisation de biopsie, du retrait d’éventuels polypes et de la nécessité d’effectuer un nettoyage complémentaire si la préparation est insuffisante. Une préparation parfaite facilitera l’examen.
La durée moyenne est d’environ 30-40 minutes. Mais la procédure complète comprenant l’accueil, l’installation, l’examen et le réveil dure environ une demi-journée.
Vais-je être arrêté et combien de temps ?
Sauf particularité, il s’agit d’un arrêt de travail pour la journée de l’examen.
Pourrais-je rentrer seul pour donner suite à mon examen ?
Si anesthésie, la conduire est interdite et il faut être accompagné pour le retour à domicile.
Pourquoi et comment bien prendre sa préparation ?
Pour examiner toute la paroi du côlon, il doit être propre pour ne pas la répéter et en tirer tout le bénéfice.
Certains polypes sont millimétriques et peuvent être masqués par des résidus.
Votre préparation personnalisée vous sera expliquée lors d’une consultation préalable à la coloscopie avec votre gastroentérologue.
Quelques trucs et astuces peuvent améliorer la tolérance concernant principalement la prise des laxatifs osmotiques purs dits « PEG » :
- L’utilisation d’une paille.
- L’eau pour diluer la solution peut être réfrigérée avec des tranches de citron pour masquer le gout salé pendant 24h.
Pourquoi faire un régime avant la préparation ?
Le régime sans résidus dans les jours qui précèdent la coloscopie permet d’alléger le contenu du côlon et améliorer l’efficacité et la tolérance de la purge qui s’écoule mieux. Donc améliorer la visualisation de l’intestin par le gastroentérologue.
Les résidus sont surtout les fruits et les légumes verts.
Si vous avez l’impression que votre préparation n’est pas parfaite à l’arrivée dans l’établissement de santé car vous évacuez encore des fragments durs au milieu d’un liquide opaque, informez dès votre arrivée.
Qu’est-ce qu’un liquide clair ?
- Bouillon transparent, Café ou thé (sans lait ni crème)
- Jus de fruits sans pulpe, Sucettes, Bonbons durs
Dois-je arrêter mon traitement habituel ?
Les traitements doivent être maintenus sauf avis contraire du gastroentérologue ou anesthésiste lors de la consultation préalable.
A prendre le matin de la coloscopie avec 10 ml d’eau jusqu’à 3 heures avant l’intervention.
Une attention aux médicaments fluidifiants le sang compte tenu du risque d’hémorragie aggravé après biopsie ou résection de polypes. Ceci est géré lors de la consultation préanesthésique
Et si j’ai des difficultés pendant la prise de la préparation colique ?
Rarement des nausées ou vomissements. Si cela se produit une pause de 30 à 90 minutes est conseillée, rincez votre bouche ou brossez-vous les dents puis continuez à boire la préparation. Changer le goût avec un bonbon ou une sucette peut parfois aider.
Si j’ai mal au ventre pendant la préparation :
Il est fréquent de ressentir une gêne abdominale jusqu’à ce que les selles se vident du côlon (cela peut prendre 2 à 4 heures, ou plus). Une douleur abdominale importante sans évacuation de selles après 6h doit amener à stopper la préparation et appeler votre gastroentérologue.
Peut-il y avoir des complications suite à cet examen ?
Les procédures sont standardisées. Le niveau de formation des gastroentérologues est constamment réactualisé.
Le principal risque est la perforation de la paroi intestinale qui est exceptionnelle (≤ 1/10 000 procédures). Elle n’a pas la même fréquence selon les objectifs de l’examen. Rare lors des coloscopies de dépistage. En revanche, en cas de manœuvres comme le retrait de polypes, surtout s’ils sont volumineux, le risque augmente.
Il augmente aussi chez les âgés au côlon plus fragile ou chez les patients ayant eu des opérations abdominales qui rigidifient l’intestin. Ce risque doit être évalué individuellement.
Si elle survient, le gastroentérologue décidera du traitement. Une chirurgie pourra être effectuée.
Ces risques minimes devant le bénéfice de l’examen.
Y a t-il un risque infectieux ?
A ce jour, aucun cas de transmission viral n’a été répertorié, d’autant plus que le matériel utilisé est à usage unique.
Il n’y a pas de raison de demander de passer en premier, cela ne diminue pas un risque qui n’existe pas.
Comment la coloscopie diminue le risque de cancer du colon ?
- En retirant les lésions précancéreuses : adénomes (Polypes)l’espérance de vie augmente par diminution de la fréquence du cancer du côlon.
- En détectant le cancer à un stade très précoce la maladie guérit.
Qu’est ce qu’un polype ?
Le polype est une excroissance que l’on voit en endoscopie.
C’est en les retirant que l’on évite que certains d’entre eux grossissent et deviennent un cancer sur plusieurs années.
La fréquence des contrôles dépend du nombre, de la taille et des caractéristiques du ou des polypes.